Top 4 des questions sur le stockage du GNR

Les réponses aux 4 questions fréquemment posées sur le stockage du GNR.

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I. Quelles sont les dispositions légales pour l'implantation d'un stockage de GNR ?

1. Le stockage en intérieur

2. Le stockage en extérieur

II. Quelles sont les différences des cuves de stockage de GNR sur le marché ?

III. Quelle puissance de pompe choisir ?

IV. Quels sont les risques de conserver mon ancienne cuve à fuel ?

 

Stocker du GNR sur votre exploitation est une solution pratique et économique. Cela vous permet de gagner en autonomie face aux problèmes de disponibilités ou de pénuries ; cela permet aussi d’acheter de plus gros volumes et donc de pouvoir négocier, d’anticiper les mouvement des cours et de travailler en toute tranquillité le moment opportun pour vous. Dans cet article, vous découvrirez les réponses aux principales questions que vous vous posez sur le stockage du GNR.


I. Quelles sont les dispositions légales pour l’implantation d’un stockage de GNR ?La règlementation |

 

Le GNR est produit réputé dangereux et polluant, la loi nous oblige à prendre toutes les dispositions nécessaires de manière que le produit ne s’échappe pas dans la nature. Il est de notre responsabilité de ne pas polluer.

L’arrêté du 1er juillet 2004 fixe les règles techniques et de sécurité applicables au stockage des produits pétroliers. Des normes françaises et européennes de fabrication strictes existent et doivent être appliquées par les fabricants.

Vous pouvez retrouver l’arrêté complet : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000437731/

1. Le stockage en intérieur

S’ils sont disposés en rez-de-chaussée ou en sous-sol, l’article 16 précise que les réservoirs doivent être posés sur un sol plan maçonné. S’il y a des risques d’inondation ou de tremblement de terre, les cuves doivent être fixées solidement.

Les réservoirs doivent être soit équipés d’une enveloppe secondaire étanche de telle sorte que l’on puisse constater la perte d’étanchéité de l’enveloppe intérieure ; soit ils doivent être placés dans un bac de rétention étanche dont la capacité devra obligatoirement être au moins égale à la capacité de stockage.

De plus, le local doit pouvoir être fermé par une porte de résistance au feu ainsi que les murs et les planchers hauts et bas du local.

Il faut également précisé que le stockage doit être installé dans un local exclusif si sa capacité globale dépasse 2500 litres avec des exigences supplémentaires concernant le risque incendie notamment.

2. Le stockage en extérieur

L’article 11 stipule que « Les réservoirs installés en plein air doivent être conçus pour stocker des produits pétroliers en extérieur, notamment l’opacité de la cuve doit être suffisante pour empêcher l’altération du produit stocké ».

L’article 12 dit : « les récipients ou réservoirs doivent être équipés d’une deuxième enveloppe étanche et être conçus de telle sorte qu’il soit possible de se rendre compte de toute perte d’étanchéité de l’enveloppe intérieure ».

L’article 13 ajoute que suivant la capacité globale du stockage, une distance minimale doit être respectée entre la paroi du réservoir et le bâtiment le plus proche :

  • Moins de 2500 litres : aucune distance n’est imposée
  • Entre 2501 et 6000 litres : 1 mètre
  • Entre 6001 et 10 000 litres : 6 mètres
  • Entre 10001 et 50000 litres : 7 mètres
  • Plus de 50 000 litres : 10 mètres

Quelle que soit la capacité de stockage, il est interdit d’allumer un feu ou d’entreposer de matières combustibles autres que les produits pétroliers stockés à moins de 1 mètre de l’enveloppe secondaire et dans l’enceinte d’un stockage clôturé.

Aucune canalisation d’alimentation en eau, d’évacuation d’eaux usées, de gaz ou d’électricité ne doit passer ni sous les récipients transportables ni dans les cuves de stockage ni sous les cuvettes de rétention. Seules les dérivations indispensables, soit à l’éclairage soit au fonctionnement des appareils nécessaires à l’exploitation du stockage sont autorisés selon l’article 15.

 

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II. Quelles sont les différences des cuves de stockage de GNR sur le marché ?


Vous pouvez trouver plusieurs types de cuves : des cuves simple paroi qui nécessitent un bac de rétention étanche et un génie civil important ou des cuves double paroi, tout en un.

De plus, il y a toutes les qualités de cuves possibles, en fonction d’une part, de la matière de la cuve. Il existe tous types de qualité selon la matière utilisée. Le polyéthylène par exemple, peut être de qualité bien différente qu’il soit mélangé à sec ou teinté masse, selon son indice de traitement anti UV ou antioxydant…D’autre part, la qualité n’est pas la même en fonction de l’origine de la production : la production française étant généralement gage de qualité des équipements mais aussi du suivi après-vente.

Dans le cas d’une cuve simple paroi, le bac de rétention obligatoire risque de vous gêner pour accéder à la cuve, notamment en matière de remplissage et d’entretien.

La cuve double paroi est clé en main, elle est plus chère à l’achat mais ne nécessite aucun génie civil ni d’adaptation particulière. Elle reste déplaçable en fonction de l’évolution de votre installation et de vos projets. Ce déplacement doit toujours être fait à vide.

 

III. Quelle puissance de pompe choisir ?


Plusieurs puissances de pompe sont proposées par les fabricants, oscillant généralement entre 60 L / Min et 100 L/Min. Quand il s’agit des réservoirs pour les grosses machines agricoles, (moissonneuses batteuses, ensileuses…), il est conseillé d’avoir des puissances de pompe importantes pour les remplir, vous allez ainsi gagner du temps en remplissage. Le débit d’une pompe 60 L/Min correspond à ce qui existe dans une station-service lambda pour le plein des voitures, le débit 100L/Min est à peu près celui utilisé pour les camions.

Selon la puissance et le débit des pompes, il est important de noter que la longueur des enrouleurs ne sont pas toujours les mêmes.

 

 

IV. Quels sont les risques de conserver mon ancienne cuve à fuel ?

Le premier gros risque à prendre en compte reste la pollution. Votre ancienne cuve peut être fragilisée, abimée ou endommagée et est rarement dotée d’une double paroi. Le risque de pollution ou d’incendie est alors très important. Surtout si vous n’avez pas de bac de rétention, la règlementation en vigueur vous imposera des critères obligatoires à mettre en place et vous demandera un investissement conséquent pour s’y conformer.

De plus, le stockage du produit peut, ne pas être fait de manière optimale avec votre ancienne cuve à fuel selon sa matière. Ainsi, votre GNR pourrait s’en trouver altérer et abimer les moteurs de vos engins et matériels utilisés. Plus le GNR est bien stocké et conservé, plus les risques d’endommagement des moteurs sont faibles.

 

Stocker du GNR est pratique et économique mais n’est pas à prendre à la légère avec des risques de pollution et d’incendie importants. Bien vérifier les conditions dans lesquelles vous le faites, les contraintes réglementaires, la qualité de la cuve de stockage, les différents accessoires possibles, le lieu d’implantation possible sur votre exploitation sont autant d’éléments à prendre en compte dans votre décision.

 

Visionnez la vidéo de Philippe : 

 

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