Comment les températures et les intempéries impacteront ma citerne de stockage d'eau.
5. Les cuves en fibres de verres
6. Les équipements additionnels
II. Les fortes températures et une exposition prolongée au soleil
III. Et les autres risques climatiques ?
Vous envisagez l’achat d’une cuve de stockage d’eau et vous vous posez la question de la durabilité et de la résistance de l’équipement face aux intempéries et aux températures extérieures.
Les solutions de stockage d’eau peuvent être fabriquées en différentes matières : polyester, fibre de verre, métal, polyéthylène, elles peuvent être aériennes ou enterrées, mobiles ou fixes…Chacune aura ses propres particularités et caractéristiques. Vous allez découvrir dans cet article comment réagiront les solutions de stockage d’eau face aux températures extérieures et aux évènements climatiques.
I. Le gel
L’eau dans ma cuve va-t-elle geler ? ma cuve va-t-elle résister ?... Une des premières inquiétudes est généralement liée à la résistance de la cuve face au gel et aux températures en dessous de 0° C. Il est extrêmement rare qu’une cuve éclate ou se fissure à cause du gel. Les rares cas portés à notre connaissance sont généralement liés à un mauvais état général de la cuve ou une ancienneté vraiment trop importante.
Peu importe la matière de la cuve en cas de très basses températures, si l’eau venait à geler entièrement, la cuve pourrait exploser parce qu’aucune solution d’expansion n’est prévue. En gelant l’eau se dilate et demande plus de place. Généralement, un espace d’expansion est dorénavant prévu sur les conceptions des cuves en polyéthylène dernière génération . Il est cependant rare que l’eau contenue gèle si la quantité d’eau est importante.
Ce sont souvent les équipements additionnels qui pourront être menacés par le gel. En effet, si une cuve et son contenu ne pourront pas geler, les vannes, les tuyaux de raccordements, les joints eux, y seront plus sensibles. Ainsi, si vous souhaitez stocker de l’eau pendant les périodes hivernales ou de gel, c’est tout à fait possible, mais il est important de protéger les équipements. Il est conseillé de vidanger les vannes avant et de bien fermer de manière qu’il n’y ait pas d’eau dans l’ogive de la vanne.
1. Les cuves enterrées
Concernant les cuves enterrées, l’eau ne gèlera pas et les températures en dessous de 0° C n’endommageront pas la cuve. Elles sont d’office protégées du froid du fait qu’elles soient enterrées.
2. Les poches souples
La matière des poches souples, généralement en polyester renforcée en fibres de verres, ainsi que leur volume de stockage important les rend résistantes au gel. La plupart des fabricants de poches souples assurent une protection contre le gel jusqu’à -30° C. Ce sont souvent les accessoires et notamment ceux en PVC qui résistent moins bien.
3. Les cuves en métal
Les cuves en métal sont peut-être les solutions de stockage d’eau les moins isolantes. Le métal étant un très bon conducteur, il va propager rapidement le froid à l’intérieur de la cuve. Du fait de l’importante capacité généralement stockée, il est cependant extrêmement rare que l’eau gèle à l’intérieur de la cuve. Cependant ce type de stockage ne permettra pas de fournir une eau tempérée, idéale pour la plupart des utilisations.
4. Les cuves en polyéthylène
Les cuves en polyéthylène sont protégées par les propriétés isolantes de cette matière. En revanche, il existe sur le marché de grosses différences de qualité de polyéthylène. Retrouvez des précisions dans notre article sur les différences de plastique.
Certains fabricants proposent une protection jusqu’à - 30 °C sans risque pour la cuve.
5. Les cuves en fibres de verre
Les cuves en fibres de verre seront également plutôt bien résistantes au gel et aux températures en dessous de 0°C. Les principaux fabricants du marché assurent une protection contre le gel jusqu’à - 20°C.
Bien sûr, la qualité de la matière utilisée sera importante. Dans chaque catégorie de types de stockage, de grosses différences de qualité existent selon les fabricants, ce qui fera la différence par rapport à la résistance de l’équipement face au gel.
6. Les équipements additionnels
C’est le cas également pour les accessoires et autres équipements additionnels de la cuve :
Vous trouverez sur le marché, des vannes en inox, d’autres en polyéthylène, d’autres en PVC. Elles ne résisteront pas toutes de la même manière selon leur qualité et leur matière, l’inox étant la plus résistante et ce, jusqu’à -30 ° C si la vanne a bien été vidangée.
Les poches souples possèdent des protections thermiques qu’on enfile comme des chaussettes sur la vanne, la protégeant ainsi des températures en dessous de 0° C.
Quelle que soit leur matière, il est fortement conseillé de protéger les vannes des cuves, avec une protection en tissu épais, une couverture, du foin ou toutes autres solutions isolantes. Attention, en cas de gel de la vanne, ne forcez surtout pas dessus mais attendez plutôt le dégel pour éviter de gros dégâts supplémentaires. De plus, il est absolument contre-indiqué de chauffer la vanne pour la « réchauffer », les dégâts seraient également très conséquents, vous risquez de l’endommager fortement.
II. Les fortes chaleurs et une exposition prolongée au soleil
1. Les cuves enterrées
Durant la saison estivale, l’eau restera fraiche quelle que soit les températures extérieures et le temps ensoleillé, la cuve ne subit pas les variations de températures climatiques.
2. Les cuves aériennes
Pour les cuves aériennes, la matière sera exposée et va avoir une incidence importante.
- En métal, l’eau risque de chauffer et de ne pas être adaptée à l’abreuvement ou à l’irrigation des cultures. Surtout, l’amplitude thermique va provoquer de gros écarts de températures d’eau.
- En poche souple, le polyester est souvent traité avec une peinture anti-UV permettant une résistance renforcée face à une exposition prolongée au soleil. Les constructeurs assurent une protection pouvant aller jusqu’au 70 ° C. Par contre, l’eau stockée va chauffer.
- Les cuves en polyéthylène sont parfaitement isolées, en revanche selon les méthodes de fabrications et la qualité de la matière première, les cuves ne réagiront pas de la même manière. En effet, pour le polyéthylène, il existe d’énormes différences de qualité : un polyéthylène de mauvaise qualité montrera rapidement des signes de faiblesses lors d’une forte exposition au soleil. Un polyéthylène de bonne qualité résistera malgré une exposition extrêmement longue. De plus, des traitements anti UV pouvant aller d’un indice 1 à un indice 15 sont souvent proposés par les fabricants. En simplifiant, un indice anti UV 1 correspond à une exposition au soleil 100 % du temps et en continu, pendant un an. Plus l’indice de protection UV est important, plus cela prolongera la longévité de la cuve, sachant que la cuve ne sera pas exposée pendant 24h par jour ! La durée de vie de la cuve sera beaucoup plus longue. Le polyéthylène est une matière isolante, elle permet de garder une température d’eau adéquate à son utilisation. De plus, le polyéthylène selon la couleur choisie, permettra l’opacité ou non des cuves et évitera ainsi la formation et le développement d’algues. Vous pouvez trouver des cuves de couleur noire cependant, cette couleur foncée n’est pas forcément la plus adaptée au stockage d’eau: elle sera plus réceptive aux fortes chaleurs et la vie bactériologique se développera beaucoup plus rapidement. Ces bactéries sont nocives pour les traitements et la consommation d’eau des animaux. Des cuves avec un polyéthylène 100 % opaque et de couleur claire sont conseillées.
Par ailleurs, le polyéthylène se distingue en deux catégories. Le polyéthylène mélangé à sec et le polyéthylène « Compound », plus communément nommé teinté masse. Le polyéthylène mélangé à sec est fait de polyéthylène vierge broyé dans un microniseur auquel on ajoute un colorant pour obtenir la couleur souhaitée de la cuve. Bien que le polyéthylène soit un matériau de qualité, il est maintenant connu que ce traitement de mélange à sec peut créer des zones de fragilité sur la coque. Le polyéthylène teinté masse, est plus coûteux à l’achat que le polyéthylène mélangé à sec. Cependant, il a subi moins de « manipulations » et cela lui confère des caractéristiques de solidité et de longévité inégalées sur le marché. Ce dernier est d’ailleurs celui utilisé dans le stockage d’eau destinée à la consommation humaine dans les pays avec de très fortes chaleurs comme l’Australie.
III. Et les autres risques climatiques ?
1. Le vent
Une branche qui se casse et qui tombe ou tous autres objets tranchants pourront vite endommager une poche souple en cas de vents violents. Les cuves qu’elles soient en polyéthylène ou en métal sont rigides et elles résistent bien à ce type d’agressions. Les cuves en fibre de verre y seront plus sensibles.
Par rapport à la prise au vent, les cuves autoportantes et aériennes devront, pour certaines, être arrimées. Cela va dépendre surtout de leur conception et du design particulier de chaque constructeur. Ainsi, certaines cuves aériennes n’en ont pas besoin : possédant une épaisseur plus importante en bas de cuve, cela leur permet une très bonne résistance au vent et une excellente stabilité malgré leurs grandes dimensions.
2. La grêle
Les différentes solutions de stockage présentent une bonne résistance à la grêle ! Lors des épisodes marquants de l’an passé dans certaines régions, la grêle a pourtant percé des toits en fibre amiantée mais les cuves de stockage d’eau ont bien résisté.
La plupart des équipements de stockage d’eau sont plutôt bien conçus pour résister aux intempéries et au climat. Soyez vigilants, vérifiez bien la qualité de fabrication et la matière de la cuve avant de faire votre choix afin de pouvoir utiliser votre cuve en toute sérénité durant les mois les plus chauds ou les plus froids.