Précisions sur les éléments pris en compte dans l'élaboration du prix d'une cuve de stockage de fioul.
II. Les différents types de cuves
VII. Les équipements additionnels
Stocker votre carburant sur votre exploitation s’avère être une solution pratique et économique : gain de temps, autonomie face aux problèmes de disponibilités, assurance que les engins pourront travailler en continu…Stocker permet aussi de pouvoir négocier les prix d’achat du carburant, d’anticiper les mouvements des cours et de travailler en toute tranquillité. En revanche, cela nécessite un investissement financier non négligeable et exigeant dû à la dangerosité du produit stocké. Dans cet article, vous allez découvrir quels sont les différents critères pris en compte pour déterminer le prix d’une cuve de stockage à fioul ? Et quelle est la fourchette de prix pour votre futur investissement ?
I. La règlementation
Le stockage du fioul n’est pas à prendre à la légère du fait des risques incendies et environnementaux.
L’arrêté du 1er juillet 2004 fixe les règles techniques et de sécurité applicables au stockage des produits pétroliers. Des normes françaises et européennes de fabrication strictes existent et doivent être appliquées par les fabricants. Vous pouvez retrouver l’arrêté complet : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000437731/
Le stockage du fioul peut être fait en intérieur ou en extérieur selon votre exploitation et vos besoins, retrouvez nos précisions dans l’article : Où stocker mon GNR ?
1. Le stockage en intérieur
Les réglementations en vigueur sur le stockage en intérieur nécessitent des normes de génie civil relativement complexes. L’installation intérieure est intéressante mais limite la capacité de la cuve. S’ils sont disposés en rez-de-chaussée ou en sous-sol, l’article 16 précise que les réservoirs doivent être posés sur un sol plan maçonné. S’il y a des risques d’inondation ou de tremblement de terre, les cuves doivent être fixées solidement.
Les réservoirs doivent être, soit équipés d’une enveloppe secondaire étanche de telle sorte que l’on puisse constater la perte d’étanchéité de l’enveloppe intérieure ; soit être placés dans un bac de rétention étanche dont la capacité devra obligatoirement être au moins égale à la capacité de stockage.
De plus, le local doit pouvoir être fermé par une porte de résistance au feu ainsi que les murs et les planchers hauts et bas du local.
A partir d’une capacité de stockage de 2501 litres, rappelons qu’il est obligatoire d’avoir une installation en extérieur avec des exigences supplémentaires concernant le risque incendie notamment.
2. Le stockage en extérieur
L’article 11 précise : « Les réservoirs installés en plein air doivent être conçus pour stocker des produits pétroliers en extérieur, notamment l’opacité de la cuve doit être suffisante pour empêcher l’altération du produit stocké ».
L’article 12 dit : « les récipients ou réservoirs doivent être équipés d’une deuxième enveloppe étanche et être conçus de telle sorte qu’il soit possible de se rendre compte de toute perte d’étanchéité de l’enveloppe intérieure ».
L’article 13 ajoute que suivant la capacité globale du stockage, une distance minimale doit être respectée entre la paroi du réservoir et le bâtiment le plus proche :
- Moins de 2500 litres : aucune distance n’est imposée
- Entre 2501 et 6000 litres : 1 mètre
- Entre 6001 et 10 000 litres : 6 mètres
- Entre 10001 et 50000 litres : 7 mètres
- Plus de 50 000 litres : 10 mètres
Quelle que soit la capacité de stockage, il est interdit d’allumer un feu ou d’entreposer de matières combustibles autres que les produits pétroliers stockés à moins de 1 mètre de l’enveloppe secondaire et dans l’enceinte d’un stockage clôturé.
Aucune canalisation d’alimentation en eau, d’évacuation d’eaux usées, de gaz ou d’électricité ne doit passer ni sous les récipients transportables ni dans les cuves de stockage ni sous les cuvettes de rétention. Seules les dérivations indispensables, soit à l’éclairage soit au fonctionnement des appareils nécessaires à l’exploitation du stockage sont autorisées selon l’article 15.
Les cuves extérieures sont prévues pour être soumises aux aléas climatiques, avec un traitement anti UV spécifique à cette utilisation. Généralement, le positionnement en extérieur permettra un accès plus facile des machines aux abords de la pompe pour se ravitailler.
II. Les différents types de cuves
Selon la réglementation, le stockage de fioul doit disposer systématiquement d’une rétention pour éviter toute pollution en cas de fuite.
La cuve simple paroi, comme son nom l’indique dispose d’une seule enveloppe à disposer dans un bac de rétention, conforme et étanche. La cuve simple paroi, moins chère à l’achat, nécessite donc des coûts de génie civil beaucoup plus importants. De plus, un bac de rétention est plus gênant pour le remplissage car il a besoin de plus de place.
La cuve double paroi comporte deux enveloppes dont l’une fait office de bac de rétention. C’est un équipement clé en main répondant aux obligations légales, demandant moins de place et déplaçable par la suite, en fonction de l’évolution de votre exploitation.
III. La matière première
Les cuves de stockage de fioul peuvent être faites en différentes matières premières. Elles sont généralement, soit en acier, soit en polyéthylène. Les deux types de cuves sont toujours traitées anti UV conformément à la législation, afin de préserver la stabilité du produit stocké.
En fonction de la matière, les prix seront différents.
1. Le métal
Les cuves de stockage de fioul en métal conviendront pour les grosses capacités de stockage. En effet, vous trouverez sur le marché des cuves atteignant jusque 50 000 litres en volume. Elles offrent une bonne résistance aux chocs. Cependant, les cuves en acier pèsent un poids considérable qui complique leur éventuel déplacement.
Les cuves en métal sont principalement sujettes à des risques de corrosion contrairement à leurs consœurs en polyéthylène. De plus, le métal étant un matériau conducteur, les changements de températures peuvent entrainer des risques de condensation à l’intérieur de la cuve, chargeant le carburant en particules d’eau dommageables pour les moteurs. 
2. Le polyéthylène
Le polyéthylène est une matière légère, il démontre un haut niveau de résistance aux chocs. Il ne rouille pas et ses propriétés isolantes réduisent amplement les risques de condensation à l’intérieur de la cuve.
Les cuves de stockage en polyéthylène peuvent être déplacées, toujours à vides, en fonction de l’évolution de votre exploitation. Certains fabricants, notamment pour les petites capacités de cuve à fioul, intègrent une peinture au fluor à l’intérieur de la cuve. Cela permet de résister à l’éther méthylique d’acide gras ou communément appelé EMAG (des biocarburants directement incorporés dans les carburants ). Cela va ainsi prolonger considérablement la durée de vie de la cuve et va permettre également une nette diminution des odeurs de fioul.
IV. Les contenances
Les différentes contenances viendront ensuite impacter le prix d’une cuve de stockage de fioul.
Les plus petites contenances (en dessous de 1000 L) sont généralement des ravitailleurs mobiles.
Les cuves de stockage commencent généralement à partir de 1000 l et peuvent aller jusqu’à 15000 L en version aérienne et en polyéthylène. Les cuves en métal ont des capacités allant jusqu’à 50 000 Litres, voir plus de 100 000 litres.
V. Enterrées versus aériennes
En fonction de votre exploitation, de votre type de sol et de vos besoins, votre cuve ne vous coûtera pas la même chose si vous optez pour une cuve à fioul enterrée ou aérienne : stockée en intérieur ou à l’extérieur.
Les cuves enterrées présentent souvent de plus grosses capacités de stockage, elles sont esthétiques car non visibles et sont sécurisées. Cependant, leur installation nécessite un important génie civil avec un coût supplémentaire très élevé.
Les cuves aériennes présentent des avantages pratiques tels que des accès facilités permettant l’entretien par exemple. Elles ne nécessitent pas d’aménagement particulier.
VI. Le pays de fabrication
Selon le pays de fabrication, les coûts de production ne seront pas les mêmes car les normes et la qualité de fabrication seront différentes. Notamment, les coûts de main d’œuvre peuvent être beaucoup plus bas que les couts de main d’œuvre français.
Pendant cette période inflationniste, les coûts des matières premières et de l’énergie ont également un fort impact sur les coûts de production et donc sur le prix de vente final.
Le transport impactera également le prix de vente de la cuve de stockage de fioul selon le lieu de production et celui d’expédition.
En achetant votre matériel en France, vous dépenserez plus au premier abord, mais vous bénéficierez généralement d’un service après-vente plus simple et accessible. D’ailleurs, pensez à vérifier que votre cuve de stockage de fioul soit certifiée par une norme CE ou NF, cela sera votre garantie d’un équipement sécuritaire. 
VII. Les équipements additionnels
Selon les fabricants et les cuves, les équipements additionnels ne seront pas les mêmes et rentreront en ligne de compte quant à la composition du prix final de la cuve : les enrouleurs, les pistolets automatiques ou manuels, les pompes. Par exemple, certains fabricants proposent des pompes plus ou moins puissantes, certaines ont un débit de remplissage de 50 litres par minute quand d’autres sont proposées pouvant aller jusqu’à 100 litres par minute, ainsi, ça ne sera pas du tout le même débit et le même temps de remplissage. De plus, les systèmes de filtration sont importants pour une bonne qualité du carburant stocké, leur taille et leur qualité va donc également impacter le prix total. Le diamètre des tuyaux sont à prendre en compte, certaines cuves de stockage à fioul utilisent des tuyaux de diamètre 1 pouce contre certains qui utilisent des diamètres ¾, le débit sera diminué mais surtout va faire mousser le fioul.
Certaines cuves sont, en outre, équipées d’armoires métalliques ou en PEHD, d’autres cuves ont plusieurs trous d’hommes permettant de nettoyer soi-même les cuves quand d’autres ne pourront le faire sans l’intervention d’une société spécialisée. Il est à noter que les cuves à fioul doivent être entretenues régulièrement afin de maximiser sa longévité.
Tous ces équipements peuvent être manifestement différents et de qualité très distincte selon les fabricants et les choix de fabrication.
VIII. Fourchette de prix
Le coût d’une citerne à fioul dépend d’abord de sa capacité de contenance, de la matière et de son implantation : enterrée ou aérienne, métallique ou plastique, en intérieur ou en extérieur.
Pour une cuve aérienne de 1000 litres, il faut compter environ :
- Entre 500 € TTC et 1000 € TTC pour une cuve aérienne en polyéthylène.
- Autour de 1 500€ TTC pour une cuve aérienne métallique.
Concernant les cuves enterrées les contenances sont généralement plus importantes
En moyenne, pour une même capacité, une cuve métallique coûte entre 30 % et 50 % plus chère qu’une cuve en polyéthylène.
Le prix reste un indicateur. Attention à ne pas prendre uniquement ce critère lors de votre prise de décision. En effet, la praticité au quotidien, la durabilité de l’équipement, les options possibles sont autant d’éléments à prendre en compte pour calculer la rentabilité de votre investissement. Établir vos besoins et vos objectifs restera la manière la plus efficace de déterminer le prix de votre investissement. Quels sont vos besoins de stockage ? où envisagez-vous de l’installer ? Autant de questions qui vous dirigeront vers le matériel adéquat et détermineront le montant de votre équipement de stockage.
Remplissez notre formulaire et découvrez l'ensemble de nos produits dans notre catalogue :
